Les réponses à vos questions

Pourquoi devrais-je me faire dépister ?

Le cancer colorectal évolue lentement : il faut 10 ans en moyenne pour qu’un polype devienne cancéreux. Le dépistage organisé permet de découvrir un cancer colorectal à un stade très précoce de son développement. Il peut alors être guéri dans 9 cas sur 10 et avec des traitements moins lourds. Le dépistage permet également de détecter des polypes et de les retirer avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.

 

J’ai entendu parler d’un nouveau test : en quoi consiste-t-il ?

Le test immunologique est disponible depuis 2015 dans le cadre du dépistage organisé du cancer colorectal. D’utilisation plus rapide, avec un seul prélèvement de selles, il permet aussi une meilleure détection des cancers et des polypes.

Votre médecin vous remettra le kit de dépistage accompagné d’un mode d’emploi didactique et illustré. N’hésitez pas à lui poser vos questions sur la réalisation pratique de ce test.

Le mode d’emploi du test est disponible dans la rubrique « Mode d’emploi du test immunologique » sur notre site internet.

Est-ce que je relève du programme de dépistage organisé ?

Oui, si vous avez entre 50 et 74 ans et que vous ne présentez ni symptôme, ni antécédents personnels ou familiaux de maladies touchant le côlon ou le rectum. Votre médecin traitant s’en assurera, après avoir évalué votre état de santé et recherché la présence de signes d’alerte ou de facteurs de risque particuliers.

 

Je n’ai pas reçu d’invitation au dépistage organisé : puis-je obtenir un test quand même ?

Oui, vous pouvez parler de ce test avec votre médecin sans attendre votre invitation. Il vous le remettra s’il estime que cette modalité de dépistage est adaptée à votre situation.

Si vous n’avez pas reçu l’invitation, vous pouvez contacter le CRCDC Hauts de France pour demander une nouvelle invitation :

  • par téléphone au 03.59.61.58.35
  • par mail à contact@crcdc-hdf.fr
  • sur notre site internet dans la rubrique Contact

 

Pourquoi le test de dépistage ne m’est-il pas directement envoyé ?

Dans le cadre du programme national de dépistage du cancer colorectal, le médecin traitant doit s’assurer que vous n’avez pas de risques particuliers liés à des antécédents personnels ou familiaux de maladies affectant le colon ou le rectum et qui nécessiteraient un suivi spécifique autre que le test immunologique. C’est seulement après s’être assuré de l’absence d’un tel risque que le médecin vous explique le fonctionnement du test, en vous le remettant directement. Vous pouvez toutefois parler du dépistage du cancer colorectal avec votre médecin sans attendre de recevoir une invitation.

 

Quand et comment les résultats me parviennent-ils ?

Après sa réalisation, votre test est envoyé à un laboratoire d’analyses médicales dont l’adresse est indiquée sur l’enveloppe T fournie avec le test. Ce laboratoire vous transmet vos résultats sous 15 jours, avec copie à votre médecin traitant et au CRCDC Hauts de France. Vous pouvez aussi recevoir vos résultats par Internet, en vous inscrivant sur le site resultat-depistage.fr.

 

Combien me coûtera le test de dépistage ?

Le test de recherche de sang dans les selles et son analyse sont pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, sans avance de frais de votre part.

Si vous êtes bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide médicale d’État (AME), le coût de cette consultation est pris en charge par l’assurance maladie sans avance de frais.

 

Pourquoi faut-il faire ce test tous les deux ans ?

Ce test permet de dépister des cancers débutants, avant l’apparition de symptômes, ou des polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer. Certains d’entre eux seront détectés deux ans plus tard à un stade encore précoce, d’où l’intérêt de pratiquer ce test tous les deux ans : la régularité est un gage d’efficacité.

Par ailleurs, il est recommandé de consulter votre médecin traitant en cas d’apparition de signes d’alerte comme la présence de sang dans les selles, l’apparition de douleurs abdominales ou de troubles du transit (diarrhée, constipation, alternance des deux) persistants ou un amaigrissement inexpliqué. Il ne s’agit pas forcément d’un cancer mais le médecin pourra vous prescrire des examens pour déterminer la cause de ces troubles et vous proposer une prise en charge adaptée.

 

Et si l’on me découvre un cancer entre deux tests ?

Cette situation peut arriver car il est possible qu’un cancer débutant ou un polype n’aient pas saigné, et donc pas été détectés, au moment où vous avez effectué votre test. Ces cancers, appelés « cancers de l’intervalle », sont toutefois de meilleur pronostic chez les personnes qui font le test tous les deux ans que chez celles qui ne participent pas au dépistage.

 

Un test positif veut-il dire que j’ai un cancer ?

Non : un test positif signifie seulement que du sang a été détecté dans vos selles et cela peut avoir plusieurs causes. Afin d’en identifier l’origine, votre médecin vous adressera à un gastroentérologue pour réaliser une coloscopie.

 

Qu’est-ce qu’une coloscopie ?

La coloscopie constitue l’examen de référence pour visualiser l’intérieur de l’intestin. Il permet aussi de déceler et retirer d’éventuels polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer. Elle permet aussi de détecter un cancer colorectal à un stade précoce. Cet examen est réalisé par un gastroentérologue.

 

La coloscopie est-elle un examen douloureux ?

Non : la coloscopie est généralement réalisée sous anesthésie générale légère et n’est donc pas douloureuse. Toutefois, la préparation de l’intestin, qui doit être parfaitement propre pour que le gastroentérologue puisse examiner correctement ses parois, peut constituer un moment inconfortable.

 

Quels sont les risques d’une coloscopie ?

La coloscopie peut entraîner des complications dont les formes graves restent rares (1 à 4,5 cas pour 1 000 coloscopies). A cela s’ajoutent les risques liés à toute anesthésie générale.

 

Mon médecin m’a parlé d’une consultation d’oncogénétique : qu’est-ce que c’est ?

Si vous avez des antécédents familiaux de certaines maladies colorectales héréditaires, vous pourriez être porteur d’une mutation génétique qui vous prédispose à un risque potentiellement « très élevé » de développer un cancer colorectal. Pour savoir si vous présentez une telle mutation, votre médecin peut vous adresser à une consultation d’oncogénétique. Un spécialiste vous donnera une information générale sur le cancer et la génétique, et vérifiera avec vous l’histoire des cancers dans les branches maternelle et paternelle de votre famille. S’il l’estime nécessaire, il vous proposera un test dont l’objectif est de rechercher une éventuelle prédisposition génétique au cancer. Un suivi spécifique vous sera proposé selon les résultats de ce test.